vingt quatres heures de la vie d'une femme
Art & Lecture

Vingt quatre heures de la vie d’une femme, Stefan Zweig

Vingt quatre heures de la vie d’une femme, c’est l’histoire de la fuite de l’épouse d’un riche homme d’affaires avec un jeune homme qu’elle vient juste de rencontrer. Aussi, cela incite une distinguée veuve anglaise à raconter sa rencontre éphémère avec un jeune aristocrate bien des années auparavant à Monte-Carlo. Suivant impulsivement l’homme brisé alors qu’il trébuche de la table de roulette, elle se lance dans vingt-quatre heures d’extase, de rédemption et de trahison qui hanteront sa vie à jamais.

 

24 heures de la vie d’une femme : résumé

Une histoire captivante et émouvant

Comment transmettre autant d’émotions en si peu de pages et de mots ? Monsieur Zweig, êtes-vous magicien ? Un magicien des mots ?

J’ai brûlé de curiosité en lisant ce roman. Je voulais connaître le secret qui rongeait cette vieille dame. Car la passion d’un jour et la désillusion de tant d’années. Quelle douleur ! Mais quelle douleur sublime. Bien sûr, c’est un peu ambigu comme phénomène. Mais, force est d’admettre que Stefan Zweig est un conteur hors pair et vous mène tranquillement là où il décide : dans le monde de la passion (ou des passions) et des décisions urgentes et insensées qui la génèrent.

Zweig a le don d’entrer dans l’intimité des sentiments de ses héros, profondément et modestement à la fois, de tenir son lecteur en haleine, et c’est tout simplement sublime !

 

24h de la vie d’une femme : analyse

Dans le roman Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, Stefan Zweig joue magistralement avec les conventions du genre, dépeignant les aristocrates fripons et les coquettes douteuses, enlaçant avec brio les phrases les plus élégantes. Le plus impressionnant cependant est sa dissection psychologique étonnamment complexe du cœur et de l’âme de la femme vieillissante considérant sa propre vie comme totalement inutile, visant à sauver une autre âme perdue.

 

24 heures de la vie d’une femme : L’intrigue

Dans une petite pension de la Côte d’Azur, une femme mariée et apparemment respectable abandonne du jour au lendemain son mari et ses enfants pour s’enfuir avec un parfait inconnu. Abhorrés (éprouver de l’aversion), quelques autres couples résidant dans la pension discutent avec véhémence de sa conduite. Pourquoi s’est-elle comportée ainsi ? S’agissait-il d’un complot planifié ou s’agissait-il d’un coup de foudre fantaisiste ? Quel genre de femme pouvait être aussi méchante ? Le narrateur de cette histoire, ennuyé et irrité par l’étalage bigot de pureté morale et d’arrogance bourgeoise, défie les pensées hautaines des couples et prend la défense de la femme « déchue ». Prenant la position noble qu’il « vaut mieux comprendre les autres que les condamner », le narrateur attire l’attention d’un autre invité, une vieille dame anglaise distinguée, Mme C. 

Poussée par le scandale, évoquant de fortes réminiscences, Mme C., après 20 ans de honte et de silence, ressent le besoin de s’épancher enfin sur ce qui a été les 24 heures les plus mouvementées et les plus passionnées de sa vie. C’est là qu’un récit remarquable dans le récit commence, se terminant par une confession laïque – une femme parlant de la passion.

“Et maintenant vous comprendrez pourquoi je me suis soudain amené à vous raconter ma propre expérience. Quand vous avez défendu Mme Henriette et dit avec tant de passion que vingt-quatre heures pouvaient déterminer toute la vie d’une femme, j’ai senti que vous parliez de moi ; Je vous étais reconnaissant, car pour la première fois je me sentais comme confirmé dans mon existence.”

 

Stefan Zweig

Stefan Zweig était l’un des écrivains les plus célèbres au monde dans les années 1920 et 1930. Il était reconnu, en particulier aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe. 

Zweig étudie en Autriche, en France et en Allemagne avant de s’installer à Salzbourg en 1913. En 1934, poussé à l’exil par les nazis, il émigre en Angleterre puis, en 1940, au Brésil en passant par New York. Ne trouvant que la solitude et la désillusion croissante dans leur nouvel environnement, lui et sa seconde épouse se suicident.

 

FAQ – Les questions posées par les lecteurs

 

Dans quel contexte se situe l’histoire ?

L’histoire nous catapulte dans le décor mondain délicieusement vicieux de la fin de siècle à Monte-Carlo. De fait, Madame C, lasse du monde, cherche le frisson au casino, pour se sentir encore en vie après la mort prématurée de son mari.

Que se passe-t-il dans le livre ?

La prose est enivrante. Dans 24 heures de la vie d’une femme, Stefan Zweig explore le thème de la gratitude. Ce dernier montre combien l’apparence de gratitude peut être trompeuse. Il explique comment cette gratitude correspond au plaisir qu’une personne égoïste prend, pour quelque chose qu’elle fait.

Extrait du livre que vous avez aimé ?

J’ai adoré la cadence et la répétition de ce paragraphe, qui est une grande partie de l’écriture du lendemain : 

« Combien de temps a duré cette terrible condition, je ne peux pas dire : de tels moments sont en dehors du temps mesuré de la vie ordinaire. Mais soudain, un autre la peur m’envahit, rapide et terrible : l’inconnu dont j’ignorais le nom pouvait se réveiller et me parler. Et je savais qu’il n’y avait qu’une chose à faire : je devais m’habiller et m’enfuir avant qu’il ne se réveille. Qu’il ne me regarde plus, je ne dois plus lui parler, je dois me sauver avant qu’il ne soit trop tard, m’en aller, m’en aller, m’en aller, retourner à une vie à moi, à mon hôtel, je dois quitter cet endroit pernicieux, quittez ce pays, ne le revoyez plus jamais, ne le regardez jamais dans les yeux, n’ayez pas de témoins, pas d’accusateurs, personne qui sache. »

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